Votre sélection : (0)
Rechercher

La Saboterie de Cornol



La Saboterie de Cornol

C’est en 1929 que Marcel Gaignat a ouvert son atelier à la Route des Rangiers, atelier moderne pour l’époque puisqu’il avait investi dans des machines à moteur.

En 1975, André rachète le bâtiment familial. En 1990, c’est après de nombreux travaux de rénovation de l’habitation et de mise aux normes de l’atelier, qu’André, cadet des 12 enfants de Marcel et Berthe, a pris la relève.

Avec l’arrivée des bottes en caoutchouc et autres variétés de souliers, André a du varier ses activités et créer d’autres types de sabots (décorations, cadeaux)

En 2014, André a remis « une » clé de l’atelier à sa fille Mauricette et son gendre Yan, sans pour autant cesser ses activités.

 

Atelier

Peu de changements ont été apportés dans l’atelier depuis son ouverture en 1929.

La vieille scie à ruban en bois a été remplacée en 19.. par un modèle en acier, plus sécurisant…

Le tour à copier (copieuse) et la creuseuse sont munis par la force d’un moteur électrique, avec transmissions par un système de courroies en cuir.

Le couteau, la gouge, le boutoir, la rainette, … permettent d’effectuer les finitions

Les garnitures sont réalisées à l’aide de la machine à coudre


Fabrication

L’essence de bois utilisé pour les sabots à porter est l’aulne, appelé aussi verne. Ce bois provient essentiellement des forêts de Bonfol ou d’autres zones humides (bords de ruisseaux). Il a l’avantage d’être aussi solide que le hêtre, mais plus léger. Le bois est travaillé frais (coupé dans l’année).

Une « rondelle » est découpée dans la bille de bois vert. La longueur varie selon la pointure du sabot à réaliser. Un gabarit permet de tracer l’emplacement des futurs sabots sur la rondelle, en tâchant d’éviter les nœuds ou autre imperfection du bois. Avec la scie à ruban, nous découpons les différentes bûches, puis les dégrossissons afin d’obtenir une ébauche.

Cette dernière prend place sur le tour à copier. Selon le sens de rotation de l’ébauche, on obtiendra soit un sabot droit, soit un gauche.

Ce dernier sera évidé sur la creuseuse par copie du 2ème modèle. La cuillère effectuant le creusage tourne à 3000 tours/minutes.

Un dégrossissage au couteau affine le talon et la semelle du sabot.

Puis une série d’actions vise à terminer l’intérieur du sabot, pour en réduire toute esquille ou imperfection, à l’aide du boutoir et de la gouge.

S’en suit une période de séchage à l’air.

Une fois le sabot sec, le ponçage de l’extérieur se fait avec une bande de papier de verre accouplée à l’axe de transmission principal.

La garniture permet au cou-de-pied de ne pas être en contact avec le bois. Cette dernière est réalisée avec d’anciennes bandes de cuir (ou similicuir) provenant de filatures de laine, d’un morceau de velours (anciens rideaux) et d’un peu d’isolation. Une fois cousue, cette garniture est collée, agrafée et clouée sur le sabot.

Une couche de laque apporte une protection du sabot.

 

Horaires

Atelier est ouvert du lundi au samedi.

Accueil de groupes sur rendez-vous.